Bonjour, ces quatre derniers jours, le Cloud Girofle a eu une période d’indisponibilité aux alentours de 10h (pendant 30 min à 1h). Nous pensons que c’est dû à un souci de configuration réseau qui a normalement été réglé.
Vous utilisez les services du Cloud Girofle ? Vous avez des questions ? Des demandes d’amélioration ? Vous souhaitez rencontrer les membres de l’association ? Rencontrer des membres des structures hébergées ? Vous hésitez à rejoindre le Cloud Girofle ? Vous avez envie de contribuer au Cloud Girofle de manière régulière ? Occasionnelle ou ponctuelle ? Vous êtes juste curieux⋅e
Si vous répondez oui à une de ces questions, alors vous serez sans doute heureux⋅e de nous rejoindre à une permanence de l’association, un temps ouvert en visioconférence pour discuter, se rencontrer ou travailler sur les projets en cours !
Les permanences reprennent avec la rentrée, on se retrouve plus ou moins un mercredi sur deux !
Petite note sur l’ambiance : Nous étions quatre, trois membre du « noyau » (et administrateur⋅ices), et un membre d’une des structures utilisatrices. Au Cloud Girofle, tous les utilisateur⋅ices sont membres de droit de l’asso, et invité.es à s’exprimer, s’impliquer et participer à la vie quotidienne comme à la stratégie par le biais d’un espace Mattermost dédié, des AG annuelles et des permanences bimensuelles.
Validation du bilan moral et financier de l’année 2021-2022
Prélude : L’AG débute par le temps formel d’approbation du bilan moral et financier, abrévié BiMoFiClouG pour l’occasion, lequel avait été distribué sous la forme de e-polycopié. La présidence de séance s’enquiert si les personnes présentes ont lu ledit polycopié. Les personnes n’ayant pas lu le polycopié se dénoncent (des noms, on veut des noms !); on s’offusque et l’AG se poursuit.
Le BiMoFiClouG en bref : l’exercice comptable court de mi-2021 à mi-2022. Sur cette période, le nombre d’utilisateur⋅ices (tant d’individus que de collectifs) a significativement augmenté : « On n’a pas fait de camemberts, mais ça monte vite ».
Aparté sur la terminologie
[décision 1] Administrateur⋅ices, nous décidons que :
Les personnes faisant partie de la direction collégiale (aussi appelée noyau) seront désormais dénommé⋅es les noyaux.
Les personnes disposant des droits administrateur⋅ice (droits root) seront donc logiquement nommées les racines.
Chaque racine et chaque noyau devra avoir un nom.
Margaux présélectionne le Manioc
Keo se tâte entre la betterave et la carotte
Et Maxime sera un panais, afin de conjurer son aversion pour ce légume racine si mal aimé.
On note que « c’est un bel arbuste le girofle » (rires). On s’interroge si ça pousse dans nos régions. « La giroflée se plante dans les régions où d’habitude rien ne pousse ». Ça nous fait une belle métaphore.
Discussion sur le BiMoFiClouG
Une discussion s’ensuit sur la présentation du rapport :
On représente rapidement les serveurs et les services.
« C’est quand qu’on dit ce qu’on veut faire cette année ? — C’est plus tard Keo — Ah ok ! »
À propos du prix libre : « ça fonctionne un peu toujours ; ça me donne de l’espoir dans l’humanité. »
À propos des finances : On se demande si les finances sont saines. Pour l’instant oui ; a priori les recettes sont assez réparties, on ne dépend pas disproportionnellement des cotisation d’un⋅e membre.
À propos des modes de règlement : le virement annuel est la solution la plus simple pour la compta du Cloud Girofle. Le volume des dons n’étant pas immense, tout type de virement / dons est toujours gérable par les bénévoles. À propos d’avoir un exercice comptable qui va de mai à avril : Keo trouve ça intéressant de garder les mi-années. Sinon on devrait faire l’AG en janvier, et il fait froid.
Interlude sur les flyers
Keo « zut de zut je suis nul ; j’ai fait imprimer des flyers mais je les ai pas apportés :/ » (un interlude s’installe ; on regarde les photos des flyers
On avait voulu mettre en place trois choses : (1) des permanences toutes les deux semaines, (2) un espace de discussion en ligne, sur Mattermost, et (3) une meilleure documentation.
Sur les deux premiers points, les choses sont en place et fonctionnent bien. Pour la documentation, même si on y a travaillé, notamment avec l’aide d’une bénévole bien connue, les résultats ne sont pas encore en ligne. On travaille notamment toujours à :
Centraliser la documentation sur un espace donné : https://docs.girofle.cloud
Modifier le diaporama d’accueil de Nextcloud
Proposer une documentation écrite à la racine de l’espace de fichiers
Proposer plus de tutoriels vidéo.
Tout cela est en cours, mais il nous faudra encore quelques semaines/mois pour le mettre en place 😐
Faire évoluer l’infrastructure
On voulait mettre en place un second serveur Nextcloud (on l’a fait) et migrer nos backups vers une solution plus écologique (c’est en cours mais pas fait).
Fournir du VPN
Ce point-là était conditionné à la libération de la machine de backups, on ne l’a donc pas fait.
Fournir du mail à un moment
On voyait ça plutôt comme une perspective de moyen terme, et pas comme quelque chose qu’on souhaitait forcément mettre en place dans l’année. L’année passée nous a permis de :
Comprendre les forces et les faiblesses de notre infrastructure de mails
Évaluer les solutions existantes pour fournir du mail (enfin, commencer)
Pour l’année à venir, on aimerait que ça soit vraiment l’année où on fournit réellement des adresses mail. Ça reste un gros travail, alors ça ne va pas arriver dans les dix prochains jours non plus, mais on y travaille !
Participation financière à des outils libres
On ne l’a pas fait pour l’instant, mais on a consacré un peu de temps bénévole à de la remontée de bugs à Yunohost et Onlyoffice notamment. Cette année, on aimerait qu’un soutien financier de notre part se formalise.
Évolutions pour 2022-2023
On a aussi discuté des choses suivantes, qu’on aimerait mettre en place cette année.
Poursuivre les chantiers non terminés de l’an dernier
Et oui, ça commence bien par faire nos devoirs de l’an dernier. Alors sont toujours au programme de :
Améliorer notre documentation et l’accueil de nouvelles personnes
Déménager notre serveur de backups
Lancer un service de VPN tout simple
Contribuer financièrement à des outils libres
Proposer de nouveaux services ?
Au Cloud Girofle, on a toujours préféré proposer peu de services qu’on maîtrise bien et qu’on utilise régulièrement à titre individuel plutôt que beaucoup qu’on ne pourrait pas gérer. Ça n’a pas néanmoins empêché qu’on en rajoute régulièrement de nouveaux, et du coup l’administration des serveurs est de plus en plus complexe. Néanmoins, la croissance du nombre de services est lente, et on a bien envie de continuer comme ça !
Préambule : on discute de combien de temps ça prend d’administrer le Cloud Girofle aujourd’hui : on estime à 10-15h/semaine, soit un peu moins qu’un mi-temps.
Des adresses mail individuelles
Ça fait longtemps que ça nous trotte dans la tête, on aimerait proposer des boîtes mail à nos utilisateur⋅ices, et leur proposer de lier leur nom de domaine à nos boîtes mail. On aimerait proposer des mails à la fois fiables et les plus sécurisés possibles (limiter le stockage des métadonnées, le partage d’adresse IP, faciliter le chiffrement de bout-en-bout, chiffrer les messages dès réception).
C’est néanmoins un sujet complexe, du coup on veut y aller par étapes cette année :
S’assurer de la robustesse actuelle de notre système de mails (mettre en place un meilleur monitoring, des relais, avoir un relai externe de secours, etc)
Faire une étude un peu sérieuse de l’existant, de comment le mettre en place, des avantages/inconvénients.
Avoir un retour d’utilisateur⋅ices sur leurs besoins
À terme, on voudrait héberger :
l’interface web
Des serveurs (IMAP/SMTP avec du chiffrement)
Une gestion du chiffrement
Wiki / docs
On souhaite faire déménager notre doc vers un wiki, plus joli et facile à mettre à jour et consulter. On décide d’héberger Bookstack ; et d’en profiter pour le mettre à disposition.On démarre ça en réu des racines^^. Et on met la doc à jour sur NC.
Un outil de visio ?
Régulièrement, des personnes nous demandent si on héberge des outils de visioconférence. Pour l’instant non. On a l’impression qu’il en existe déjà pas mal qui sont accessibles gratuitement, on n’est pas trop surs de notre valeur ajoutée dans ce cas. On nous rapporte qu’il y a des soucis avec les solutions de visio existants. On décide de se donner quelques mois pour comprendre d’où viennent ces problèmes (sur des services externes), pour éventuellement pourvoir proposer quelque chose qui répond à ces soucis. On va écrire une FAQ pour rediriger les gens sur ces sujets là, le temps qu’on mette en place notre service.
Salarier des genstes ?
Ça nous paraît logique que le travail fait au Cloud Girofle ne soit pas que bénévole, en particulier quand une partie de nos utilisateurs sont des entreprises commerciales ou des collectivités. On a pas mal débattu, cette réflexion est aussi alimentée par la volonté d’une personne impliquée de faire des missions en freeelance pour faire des petits sous. On pourrait aussi mobiliser des aides, type emploi aidé (par exemple un Parcours Emploi Compétence ou contrat PEC) ?
À l’état actuel de la réflexion, ça semble encore prématuré de salarier quelqu’un, notamment car les revenus de l’asso sont encore faibles. Par contre, on pourrait imaginer passer par une coopérative d’activité (ou au pire par une prestation, mais pas de cotisations sociales sans salariat en gros) si on devait rémunérer certaines tâches.
Ces dernières semaines ont pu être un peu compliquées pour les nouveaux utilisateur⋅ices du Cloud Girofle : une partie d’entre elleux ne recevait pas les mails de création de compte, et l’activation de leur accès au cloud nécessitait une opération manuelle. C’est pas terrible…
La raison ? Plusieurs fournisseurs de mails (notamment SFR et Gmail) ont considéré un de nos serveurs comme émettant du spam. C’est malheureusement fréquent quand on est minuscule face à un géant : quoi qu’on fasse, c’est très facile d’être considéré comme un vilain spammeur (alors qu’on n’envoie que des messages tout choupis-gentils :).
Pour résoudre ça, nous avons travaillé notre configuration de mails, pour utiliser la fonctionnalité d’envoi de mail de Yunohost, et avoir un meilleur paramétrage.
Maintenant, la configuration semble fonctionner, on croise les doigts pour la suite 😐 :|.
Une douzaine de tests ont été menés par chaque groupe sur des logiciels libres, dont la plupart sont proposés par les services des CHATONS.
Les audits consistaient en des tests d’usage réalisés par binôme, formé par une personne malvoyante en charge du test et une personne voyante en charge de sa captation. L’objectif de ces tests utilisateurices fut double : permettre aux personnes qui créent ou hébergent ces solutions de prendre conscience des problèmes et des solutions possibles, et identifier les éventuels services accessibles du collectif CHATONS sur les portails https://entraide.chatons.org et https://chatons.org.
Dans cet article, on détaille un peu comment les tests se sont passés pour nous, on met en avant les principaux soucis et perspectives liés à l’accessibilité des services libres, et on propose de structurer un groupe parlant d’accessibilité.
En direct des Contribateliers
À la médiathèque Neudorf de Strasbourg, animé par ARN et Hackstub
Avec :
Irina (organisatrice et participante), utilisatrice expérimentée d’outils libres et contributrice, membre d’Alsace Réseau Neutre, atteinte de déficience visuelle.
Gabriel (participant), président de C’Cité (Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est), à l’aise avec le numérique au quotidien, atteint de déficience visuelle proche du stade aveugle.
Sylvain (participant), ingénieur logiciel
Valentin (organisateur et participant), ingénieur libriste militant, gérant de ReflexLibre, membre d’Alsace Réseau Neutre et contributeur de YunoHost.
Marjorie (organisatrice et participante), graphiste, artiste et programmeuse libriste, membre d’Hackstub et du collectif cyberféministe Hacqueen.
Avec le soutien également d’Éric et Thomas qui sont passés nous voir. Éric est graphiste et programmeur libriste, membre d’ARN, et Thomas est un usager régulier du hackerspace Hackstub qui s’intéresse à l’informatique, au Libre, et à leurs enjeux.
14 tests ont été effectués sur 13 logiciels en deux demi-journées. Nous avons été surprises et surpris du nombre de tests qui ont pu être conduits en une journée seulement, avec très peu de personnes testeuses. Les résultats sont mitigés, sur 14 tests, 8 se sont soldés par un succès, et 7 autres ont posé problème : on a constaté deux réussites partielles et 4 échecs. Certains des tests partiellement réussis ont nécessité une assistance, due à des défauts d’accessibilité non liés à l’outil testé. Exemple : lors du test de Mumble, un logiciel d’audioconférence libre, l’activation du micro a été ardue. Il y avait donc des problèmes liées davantage aux fonctionnalités du navigateur ou à d’autres paramètres (configuration d’outils d’assistance ou d’interfaces). Un autre constat intéressant à faire est que les tests ont été effectués avec un système d’exploitation et un navigateur propriétaire (OS Windows + navigateur Edge ou Chrome). L’outil d’assistance [3] était quant à lui libre (NVDA). On peut s’interroger sur le rapport entre le taux de réussite et l’utilisation d’outils qui ne sont pas libres : il y a plus de moyens injectés dans le propriétaire. Parmi les possibilités de tests, nous n’avons pas considérés les outils collaboratifs car ils nous effrayaient beaucoup. Nous redoutions une faible accessibilité, car écrire dans un document collaboratif en ligne prive généralement la personne déficiente visuelle des raccourcis de son outil d’assistance. Les services qui ont posé le plus de problèmes sont les outils de sondages.
Pour ce qui est de l’ambiance, nous avons apprécié l’accueil de la médiathèque Neudorf avec laquelle il a été facile de travailler dans une dynamique de coopération. Gabriel nous a également fait part de son enthousiasme quant à la convivialité de l’événement, malgré le peu de participation. Ce faible taux de participation, tant du côté des personnes malvoyantes que des personnes développeuses, nous a questionné sur les liens que nous entretenons avec les associations et publics déficients visuels, et nous a démontré qu’il y avait un vrai travail de sensibilisation à mener auprès de la communauté libriste. Il a toutefois permis un cadre assez intimiste, favorisant l’attention portée aux personnes participantes.
À Villebon-sur-Yvette, animé par le Cloud Girofle
Avec :
Nicolas (participant), informaticien de métier atteint d’une déficience visuelle dégénérescente
Agathe (participante), libriste expérimentée et vidéaste à ses heures perdues
Maxime (organisateur et participant), membre du Cloud Girofle, libriste militant
Margaux (organisatrice et participante), membre du Cloud Girofle
Nous nous sommes retrouvés à 4 à la MJC Bobby Lapointe de Villebon-sur-Yvette (91), gentiment mise à disposition par Charles, également membre du Cloud Girofle. Avec l’aide d’Agathe, libriste et vidéaste à ses heures perdues, nous avons accueilli Nicolas, « informaticien d’avant Windows ! » atteint d’une déficience visuelle dégénérescente. Son ordinateur tourne sous Debian et le passage à la ligne de commande a été plus aisé pour lui quand sa vue a commencé à se détériorer. Il utilise encore des outils visuels, des fonctionnalités intégrées au gestionnaire de fenêtres Compiz comme le zoom et l’inversion de contraste, mais de plus en plus les outils vocaux, qui représentent environ 80 % de son usage : le lecteur d’écran libre Orca et la synthèse vocale propriétaire Baratinoo, en attendant de trouver une synthèse vocale libre, en français, de qualité suffisante [4]. Par ailleurs, Nicolas utilise EMACS, un éditeur de texte libre navigable intégralement au clavier développé par Richard Stallman, le « papa du libre », qui dispose de son propre lecteur d’écran (dans ces cas-là, il coupe Orca, qui est le lecteur d’écran pour systèmes GNU Linux). Il l’utilise beaucoup parce que c’est très adapté à son usage, mais ce n’est malheureusement pas toujours possible : en effet, le navigateur EWW intégré dans cet outil n’interprète pas le Javascript, un langage qui est aujourd’hui massivement présent sur le web !
Le cadre intimiste nous a permis d’échanger de manière très qualitative, et nous nous sommes concentrés sur Nicolas toute l’après-midi. Il nous aura fallu vivre cet atelier pour prendre conscience de la difficulté (pour être honnête, de la quasi-impossibilité) d’utiliser beaucoup de services libres en ligne quand on est déficient⋅e visuel⋅le (malvoyant⋅e, non-voyant⋅e).
Une dizaine de tests filmés ont été effectués par Nicolas, sans assistance extérieure, sur des services proposés par le Cloud Girofle : créer un compte sur Nextcloud, accéder à un espace de discussion Mattermost, lire un document OnlyOffice partagé par email, etc. Les captations rendent compte de ce qui se passe sur l’écran et de la synthèse vocale.
Alors, les logiciels des CHATONS, c’est accessible comment ? Pour nous, les résultats sont édifiants (et décevants). La quasi-totalité des missions a échoué du côté de Villebon-sur-Yvette, et le taux de réussite à Strasbourg ne dépasse pas 50%. Les tests qui ont rencontré le plus de succès ont été menés avec du matériel et des outils propriétaires (à l’exception du logiciel d’assistance), et il s’agissait aussi des manœuvres les plus simples.
Florilège :
Ainsi, dans l’un des tests, créer un compte sur Nextcloud en recevant une invitation par email a pris une demi-heure (et nous parlons d’un test réalisé par un informaticien) !
Dans un autre, Framadate, l’outil de planification de date ne propose pas « oui/non/peut-être », mais « chaussure de ski » et « drapeau dans un trou » !
Sur le même logiciel, un autre testeur nous indique que la seule manière qu’il a trouvé de l’utiliser est de copier-coller les options dans un tableur, de le remplir, puis de reporter les options dans le tableau en ligne. Une gageure !
Résumé de la procédure pour éditer un document en ligne (Onlyoffice) partagé avec Nextcloud : se rendre compte que le bouton pour ouvrir le document n’est pas accessible à la navigation au clavier ; se rendre compte que même si on pose le curseur dessus, les options pour l’ouvrir ne sont pas lues par la synthèse vocale ; se rendre compte que même si le document est ouvert, la synthèse vocale ne lit pas le document ; se rendre compte que même s’il y a un plugin de synthèse vocale installé dans OnlyOffice, le menu pour y accéder n’est… pas accessible ; se rendre compte que même si on clique sur ce bouton, la synthèse vocale ne fonctionne pas…
À chaque fois, la tentation d’abandonner est forte : impossible de savoir si la fonction qu’on essaye d’utiliser va réussir, ou si l’on va échouer pour une raison parfois bête (un bouton sans label, un message d’erreur qui s’affiche mais qui n’est pas lu).
Assister en direct aux difficultés rencontrées par une personne malvoyante sur un ordinateur est une expérience édifiante. Nous pensons que tout le monde devrait la faire au moins une fois, pour se rendre compte des enjeux associés à l’accessibilité numérique.
Ce qu’on en retire
Le Contribatelier accessibilité comme outil de sensibilisation et de prise de conscience
Participer à ce Contribatelier a été très éclairant à la fois sur l’urgence de la situation des personnes déficientes visuelles (beaucoup de services restent bloquants, et pour certains sur des points assez élémentaires), et sur ce qu’implique concrètement la manipulation d’outils d’assistance tels que les lecteurs d’écran. On se sent plus outillé, et plus armé pour défendre ce grand sujet. C’est un format idéal pour provoquer une prise de conscience auprès de personnes non initiées, qui a le double avantage de sensibiliser tout en étant dans le “faire”, en l’occurrence, contribuer au libre. De plus, nos expériences de ces Contribateliers ont globalement été appréciées de tous, du point de vue de l’accueil comme du travail produit, ces séances offrent donc généralement un cadre assez convivial, surtout en petits groupes.
Le point sur les difficultés rencontrées
Nous nous sommes interrogés sur le degré d’intervention des personnes qui ne sont pas en situation de handicap lors d’un blocage. Nous avons conclu de cet échange qu’il valait mieux laisser du temps pour dénouer la situation avant d’intervenir, afin de véritablement éprouver l’accessibilité de l’outil, mais que si on se retrouvait face à une impasse, il fallait accompagner la résolution du problème rencontré.
Si la personne déficiente visuelle ne prend pas aisément le service en main, il y a différents types d’échec :
Celui où elle devra d’abord explorer l’interface pour la comprendre et consulter la documentation ;
Celui où des astuces/manipulations lui sont indiquées par une autre personne ;
Celui où la personne déficiente visuelle ne pourra jamais accéder au service par ses propres moyens.
Côté développement, on peut aussi distinguer différents cas :
Le cas où il suffirait de corriger quelques détails ;
Celui où les modifications sont complexes mais le service partiellement utilisable ;
Celui où il faudrait quasiment tout revoir.
On découvre plusieurs catégories de problèmes :
des problèmes de conception : pages web trop complexes (comment s’y retrouver quand des centaines d’informations non hiérarchisées – il n’y a pas de couleurs en synthèse vocale – sont lues), notifications non accessibles, synthèse vocale indisponible dans certains environnements (canevas notamment) ;
des erreurs d’implémentation : boutons sans label, titres des vidéos qui ne sont pas indiqués, parties du logiciel non navigables au clavier ;
des problèmes de version : avec la course aux fonctionnalités, les navigateurs web un peu anciens sont de moins en moins supportés. Or ce sont souvent ces navigateurs qui équipent les systèmes adaptés aux non-voyant⋅es. Choisir de ne pas les prendre en compte, c’est se priver de certain⋅es utilisateur⋅ices qui utilisent des systèmes spécifiques, pour lesquels les mises à jour sont parfois compliquées.
De manière générale, bien qu’une bonne moitié des interfaces graphiques des logiciels « en dur » sont inutilisables ou difficilement utilisables, elles restent mieux gérées par la synthèse vocale que dans les applications web, qui sont d’expérience peu accessibles. Les standards d’accessibilité sont peu respectés, et la conception de pages complexes rend la lecture des pages plus difficile encore.
Par ailleurs, alors qu’aujourd’hui la majorité des personnes utilisent un très petit nombre de navigateurs web (Firefox, Chrome et Safari, qui se partagent la majorité du marché et concentrent toute l’attention des personnes développeuses), les personnes déficientes visuelles utilisent parfois d’autres navigateurs (Edge, Lynx, etc.), en plus de matériels d’assistance variés. Suivant les profils, on peut trouver des plages ou afficheurs braille, de la vocalisation, des outils visuels (zoom, couleurs, contraste), etc. Certains logiciels d’assistance définissent leurs propres raccourcis clavier, qui peuvent entrer en conflit avec les raccourcis natifs du système ou ceux d’autres programmes. L’interopérabilité de tous ces équipements n’est donc pas triviale.
Il y a également un autre paradoxe : la plupart des logiciels libres populaires dédient une partie de leur documentation à l’accessibilité, chacun expliquant comment les logiciels sont accessibles. Nous reconnaissons les efforts faits pour améliorer la situation, pourtant, en regardant les cas de OnlyOffice et de Mattermost, nous regrettons :
Que ces pages ne soient pas plus mises en avant, par exemple au moment de se connecter au logiciel, et pas seulement en faisant une recherche sur le site de l’entreprise qui développe le logiciel ;
Que les informations fournies dans ces pages soient parfois incomplètes, par exemple en ne précisant pas les limitations induites par le mode lecture ;
Que ces procédures ne fonctionnent souvent pas ! Mattermost peut se naviguer au clavier, mais sur la version de Firefox utilisée par un de nos testeurs, celle-ci ne fonctionne pas. Autre exemple : le plugin de synthèse vocale d’OnlyOffice ne peut pas être activé facilement, et nécessite une configuration administrateur qui n’est pas faite par défaut.
Une personne dans le groupe strasbourgeois a rencontré des difficultés liées au verrouillage de son système, configuré par une entreprise qui fournit des systèmes adaptés aux personnes déficientes visuelles. Cette dernière n’installe que des versions de logiciels dont l’accessibilité a été évaluée, et parfois légèrement modifiées pour les rendre plus accessibles. L’entreprise dispose donc de son propre dépôt de paquets Debian, et configure les machines de ses clients et clientes pour utiliser ce dépôt en priorité, afin d’éviter qu’iels ne fassent des mises à jour non testées. L’inconvénient de cette méthode “verrouillée” est qu’il est ardu d’accéder aux dernières versions logicielles, faute de mises à jour, qui sont souvent disponibles sur le tard (plusieurs années sont parfois nécessaires). Le principe est pertinent, mais la prudence excessive, ou peut-être le manque de personnel compétent pour le travail d’adaptation, rend l’utilisation d’une machine sous ce système laborieuse. Par ailleurs, ce contrôle à distance du paramétrage peut donner le sentiment d’être dépossédé de sa machine, d’autant plus si la communication sur les changements apportés fait défaut. Il est possible de contourner le verrouillage “à la main”, mais cela demande une certaine aisance en informatique, et lève la garantie d’assistance en cas de soucis. Ainsi, des problèmes sont persistants avec Firefox car la version fournie n’est pas la dernière, ce qui a été bloquant pour mener à bien les tests : la personne est mobilisée pour la résolution du problème plutôt que pour la réalisation des tests. Ça pose la question du processus de développement logiciel : aujourd’hui on fournit des logiciels qui évoluent sans cesse, dont les anciennes versions ne sont pas supportées facilement, voire pas supportées du tout.
La suite
Nous souhaitons reconduire les Contribateliers sur l’Accessibilité numérique afin de finir les tests prévus, et en préparerons d’autres à mener, avec comme priorité les services qui répondent à des usages du quotidien (communication, collaboration, sondage, traitement de texte, etc.). Nous envisageons néanmoins des tests sur des outils plus techniques dans un second temps (services proposés par YunoHost par exemple, un système d’exploitation qui facilite l’administration d’un serveur et participe à la démocratisation de l’auto-hébergement).
Par ailleurs, il est intéressant de noter que les tests doublons ne sont pas futiles, au contraire : ils rendent compte des différences selon les systèmes et configurations, mais aussi selon les handicaps. La diversité des profils est très importante pour les tests. Il faut bien prendre en compte la différence de handicaps et de niveaux.
Nous pensons aussi qu’il serait pertinent de mettre en avant les manipulations qui facilitent la prise en main des outils et logiciels. Il y a parfois des astuces simples, qui s’avèrent très utiles pour contourner les difficultés rencontrées, même s’il est regrettable de devoir presque recourir au hack pour pouvoir utiliser un service.
Beaucoup de matière documentaire à été produite : des vidéos et des notes principalement. Nous entrons désormais dans la phase de restitution de ces tests, nous allons créer et publier des reports de bugs d’accessibilité sur les forges Git des logiciels concernés et les suivre. Deux personnes parmi nous, Irina et Valentin, ont fait deux rapports de bug antérieurement autour de Network Manager et de Mumble. Les protocoles pour soumettre les bugs d’accessibilité peuvent être laborieux, selon leur retour.
Lors de notre débrief, nous nous sommes demandés comment mobiliser davantage sur l’accessibilité numérique, en regard du faible nombre de personnes participantes. Nous aurions en effet souhaité que l’opération se déroule simultanément au sein de multiples CHATONS en France, afin de fédérer sur la question, et de lui donner plus de résonance.
Actions envisagées
Nous avons relevé plusieurs type d’action à envisager, en dehors de la reconduite de Contribateliers sur le sujet, et de la publication de ce communiqué :
Faire émerger un groupe “Accessibilité” : une interstructure Accessibilité a déjà été créée sur La Litière, le wiki des CHATONS. Il serait intéressant de constituer un groupe national de travail, s’étendant à des structures telles que la FFDN, et qui peut-être ne se cantonnerait pas qu’au Libre pour réellement servir l’accessibilité numérique, qui dépend aujourd’hui de beaucoup d’outils propriétaires déployant les moyens. Un atelier sera aussi proposé au camp CHATONS 2022 !
Rédiger des rapports de bug à destination des développeur⋅euses de logiciels ;
Mettre à disposition sur les mails de connexion envoyés par les logiciels un lien vers des page décrivant les raccourcis clavier et options d’accessibilité proposées par le logiciel, ainsi que la liste des fonctions qui sont inopérantes ;
Mettre plus en évidence l’accessibilité dans les critères pour intégrer le collectif CHATONS ;
Faire infuser l’accessibilité numérique dans la communauté libriste à travers des ateliers de sensibilisation et d’auto-formation, en organisant des permanences en milieux associatifs rassemblant des publics déficients visuels, en veillant à ce que les formats proposés considèrent l’accessibilité et en parlent, etc.
Construire une relation de confiance et créer du lien entre associations de personnes déficientes visuelles et développeuses ;
Aller chercher des gens plus compétents sur ces questions, et saisir des structures telles que les tiers-lieux numériques, les universités, les milieux étudiants, etc.
Compiler et traduire la documentation et les ressources existantes sur l’accessibilité numérique.
Pourquoi ça nous parle ?
En tant que défenseur⋅euses des logiciels libres, on s’interroge : la liberté numéro zéro [5], c’est celle d’utiliser le logiciel libre. Que faire quand une partie de la population se retrouve exclue contre son gré de l’utilisation de logiciels libres ? Voulons-nous des logiciels qui ne libèrent que les développeurs ou permettent aussi d’autonomiser les utilisateurs ? (notion de logiciel libérateur)
Quelques parti-pris non consensuels
L’inaccessibilité numérique renforce la fracture numérique et ne concerne pas que les personnes atteintes d’un handicap visuel mais aussi les personnes éloignées du numérique de manière générale, comme les personnes âgées ou les personnes neurodifférentes ;
Renforcer l’accessibilité numérique pour les personnes déficientes visuelles renforce aussi l’accessibilité numérique tout court !
L’accessibilité numérique n’est pas un patch, un plugin à ajouter, mais bien une philosophie, une manière de voir les choses qui doit infuser dès la base du développement (on parle d’accessibilité native) ;
Que choisir : du libre à tout prix, ou l’accessibilité ?
Et tant d’autres encore… rejoignez-nous pour en parler !
Ils ont été écrits pour être reproduits facilement. Vous pouvez par exemple copier-coller le contenu dans un autre pad à éditer, et conduire à votre tour les tests de votre choix.
[2] Les Contribateliers ne nécessitent pas de compétences techniques spécifiques pour participer, on peut ainsi « contribuer au libre sans rien y connaître ».
[3] Les outils d’assistance utilisés pour ce Contribatelier sont le lecteur d’écran et la synthèse vocale, ils désignent des assistants logiciels pour personnes déficientes visuelles, mais il existe d’autres dispositifs adaptés (plage braille, logiciel grossisseur de caractères, etc.).
Un lecteur d’écran (également appelé revue d’écran) « est un logiciel d’assistance technique destiné aux personnes “empêchées de lire” (aveugles, fortement malvoyantes, dyslexiques, dyspraxiques…) : il retranscrit par synthèse vocale et/ou sur un afficheur braille ce qui est affiché sur l’écran d’un ordinateur tant en termes de contenu que de structure et permet d’interagir avec le système d’exploitation et les logiciels applications ».
Une synthèse vocale « est une technique informatique de synthèse sonore qui permet de créer de la parole artificielle à partir d’informations textuelles. »
(source : Wikipédia)
[4] Il existe un autre moteur libre pour la synthèse vocale eSpeak sous GNU Linux, alternatif à celui délivré avec le lecteur d’écran Orca : Pico TTS (Text To Speech), développé par SVOX. Ce moteur de synthèse a été popularisé par Android, et est aujourd’hui développé par Google, qui met toujours son répertoire à jour sur Github. La qualité de l’expérience est toutefois discutable sous Debian (qualité sonore, gestion des langues et des caractères spéciaux, etc.). Par ailleurs, seul le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol et l’allemand sont disponibles.
[5] Un logiciel est considéré comme libre (au sens de la Free Software Foundation) dès lors qu’il confère à la personne qui l’utilise quatre libertés (numérotées de 0 à 3) : 0 – La liberté d’utiliser (ou d’exécuter) un programme ; 1 – de l’étudier ; 2 – de le partager ; 3 – de le modifier.
En savoir plus
C’Cité
Anciennement Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est, association qui représente, accompagne et défend les personnes aveugles et malvoyantes dans le Grand Est.
La MJC de Villebon sur Yvette anime un groupe de spéléologie pour les personnes mal ou non voyantes ! Ça nous a inspiré, et on vous partage ces deux émissions sur le sport et l’accessibilité :
14h30-15h30 : début de l’assemblée générale – présentation du rapport moral – présentation du rapport financier – proposition de modification des statuts
15h30-18h : début des discussions thématiques informelles : écrivons l’avenir du Cloud Girofle L’idée est de décider ensemble des sujets que l’on souhaite aborder. On a déjà quelques idées – on aimerait par exemple parler des formations, de notre système d’adhésion, de la gouvernance, des services qu’on souhaite proposer à l’avenir et pourquoi, d’accessibilité numérique, ou même de salarier des gens…
Mais vos idées sont plus que bienvenues, avec pour objectif final de savoir un peu dans quelle direction nous souhaitons faire évoluer l’association pour l’année à venir.
18h-couvre-feu : autres discussions informelles, autour d’un verre de bière/tisane/maté
Nous rejoindre :
Avec des jambes (ou autre moyen de déplacement physique) : à La Maison Bleue à 92340 Bourg-la-Reine (RER B Parc de Sceaux), adresse exacte communiquée aux inscrit⋅es
Sur le web : adresse communiquée aux inscrit⋅es, envoyer un mail à coucou@girofle.cloud
Vous utilisez les services du Cloud Girofle ? Vous avez des questions ? Des demandes d’amélioration ? Vous souhaitez rencontrer les membres de l’association ? Rencontrer des membres des structures hébergées ? Vous hésitez à rejoindre le Cloud Girofle ? Vous avez envie de contribuer au Cloud Girofle de manière régulière ? Occasionnelle ou ponctuelle ? Vous êtes juste curieux⋅e
Si vous répondez oui à une de ces questions, alors vous serez sans doute heureux⋅e de nous rejoindre à une permanence de l’association, un temps ouvert en visioconférence pour discuter, se rencontrer ou travailler sur les projets en cours !
À l’occasion de la journée mondiale de l’accessibilité, nous nous associons à la MJC Bobby Lapointe de Villebon-sur-Yvette (91) pour organiser un atelier ce samedi 30 avril à 14h afin de réaliser des tests utilisateurs sur des logiciels libres avec des personnes atteintes de déficiences visuelles.
Nous souhaitons faire remonter les difficultés rencontrées par ces publics dans l’espoir que leurs futurs développement prennent en compte l’accessibilité : avec des binômes composés d’une personne mal ou non voyante, nous vous proposerons de filmer la réalisation d’actions basiques sur des logiciels libres.
Nous aimerions aussi aider les publics concernés à identifier les services réellement accessibles sur les annuaires des services libres des CHATONS.
Ça se passera le samedi 30 avril à partir de 14h à la MJC Bobby Lapointe, 8 rue des Maraîchers à Villebon-sur-Yvette (91). Inscriptions par mail à coucou@girofle.cloud ou sur l’événement Mobilizon.
À propos du Cloud Girofle
Le Cloud Girofle est une association membre du collectif des CHATONS qui propose des solutions d’hébergement web alternatif aux GAFAM basées sur des logiciels libres.
Nous avons fait ce week-end une mise à jour du logiciel d’édition collaborative, OnlyOffice, qui était en version 6.0 et qui est maintenant en version 6.4 (cette version est sortie fin 2021).
Voici quelques nouveautés (nous reprenons la liste des nouveautés publiée sur le site d’OnlyOffice)
Nouvelles fonctionnalités dans le tableur
Formatage conditionnel pour identifier les tendances. Définissez vos propres conditions et appliquez-les à des plages de cellules. Si la condition s’avère correcte, les plages seront formatées en conséquence.
Sparklines. Insérez des mini-graphiques de la taille d’une cellule pour montrer les tendances d’une série de valeurs. Il en existe trois types : Colonne, Ligne et Gain/Perte.
Importation de données à partir de fichiers txt ou csv. Obtenez facilement des données à partir de fichiers cvs et txt sans avoir à copier leur contenu et à les coller dans votre feuille de calcul.
Nouvelles fonctionnalités dans le traitement de texte
Texte en tableau. Convertissez rapidement un texte existant en tableau en quelques clics au lieu de créer un nouveau tableau et d’y copier le contenu. Il est également possible d’inverser le processus et de disposer votre tableau sous forme de texte brut.
Nouvelles fonctionnalités dans l’outil de présentations
Historique des versions. Affichez et restaurez les versions précédentes de vos présentations.
Amélioration de la collaboration : travail avec des commentaires en masse
Supprimez ou résolvez rapidement les commentaires que vous avez déjà examinés en quelques clics. Cela peut être fait pour tous les commentaires laissés dans le document, les commentaires pour un résumé spécifique et tous vos propres commentaires.
Plus d’accessibilité et d’utilisabilité : nouvelles options de mise à l’échelle et nouveaux styles de graphiques
Options d’échelle. Échelle de 125% et 175% ont été ajoutées aux échelles existantes de 100%, 150%, et 200%. La mise à l’échelle est appliquée automatiquement en fonction des paramètres du navigateur ou du système.
Graphiques accessibles. Les graphiques sont désormais disponibles aux styles adaptés à la vision daltonienne. Des motifs y sont utilisés pour indiquer les différents segments. Tous les trois éditeurs disposent de cette fonctionnalité.